vendredi 24 août 2007

Jour 109

Légitime défonce

Les dernières décisions du maire UMP d'Argenteuil, Georges Mothron, relatées par la Croix du 24 août :

"Pour éloigner les SDF du centre-ville, la mairie d'Argenteuil a acheté en juillet des produits répulsifs nauséabonds appelés "Malodore" que les agents municipaux ont refusé de diffuser, a-t-on appris de sources concordantes.

"Un carton de produits répulsifs a été acheté en juillet. Les agents de la voirie devaient le diffuser dans le centre, où il y a des SDF, que la police municipale devait préalablement éloigner", a expliqué un agent de la mairie qui préfère rester anonyme.

"Le carton précisait que le produit était toxique et irritant, et qu'il ne fallait pas le respirer, alors, les agents ont décidé de ne pas le diffuser, car ils veulent bien 'chasser des rats mais pas des SDF'", a ajouté cet agent."

Le maire n'en est pas à son coup d'essai :

"Depuis 2005, chaque été, le maire d'Argenteuil, Georges Mothron (UMP) prend des arrêtés pour interdire la mendicité dans le centre. Un de ces arrêtés, évoquant une "gêne olfactive anormale" liée à la présence des SDF, avait été annulé par la préfecture du Val-d'Oise en 2005.

Le 6 août dernier, la mairie a pris un nouvel arrêté interdisant la mendicité dans le centre d'Argenteuil pendant l'été jusqu'en 2012."

Ce même Georges Mothron qui avait présenté avec d'autres cette proposition de loi en avril 2004 :

"PROPOSITION DE LOI tendant à rétablir la peine de mort pour les auteurs d’actes de terrorisme" (leur emphase).

Pourtant on pouvait lire dans le Monde :

"« Il tient des propos excessifs » et « doit éviter la provocation », jugent-ils. GEORGES MOTHRON est député (UMP) du Val-d'Oise et maire d'Argenteuil. Jeudi 27 octobre, deux jours après la venue de Nicolas Sarkozy, qui avait employé le terme de « racaille » lors de sa visite, sa voiture a été incendiée."

Dans l'Humanité :

"En 2002, il s’était illustré en menant une campagne violemment anticommuniste, à la limite de la diffamation, claironnant qu’il allait " envoyer Robert Hue à Cuba ou en Corée ". Il avait aussi accepté le soutien tacite du FN en refusant de condamner les propos de Jean-Marie Le Pen, qui avait lancé un véritable interdit sur Robert Hue. Vainqueur avec seulement 240 voix d’avance sur Robert Hue, l’élection de Georges Motrohn a été annulée par le Conseil constitutionnel, condamnant l’attitude et les moyens utilisés dans la campagne par le représentant de la droite, qui a faussé le résultat du scrutin."