mercredi 29 août 2007

Jour 114

Lolo en ferrari

Sur le site du Monde (à paraître dans le n° du 30 août), le retour de l'impayable Lolo Parisot :


"Or [les entreprises] supportent les prélèvements obligatoires les plus élevés au monde et elles ont vu leur taux de marge baisser significativement depuis dix ans."


Les Echos, le 13 mars 2007 :

"Pourtant, en privé, les chefs d'entreprise sont unanimes : le paysage fiscal français s'est beaucoup amélioré ces dernières années. « On ne le dit sans doute pas assez », avoue l'un deux."


"Il faut expliquer un paradoxe apparent : on embauchera plus s'il est moins compliqué de licencier."
Comme dans le cas du CNE :

"la cour d'appel de Paris a jugé que " le CNE prive le salarié de l'essentiel de ses droits en matière de licenciement [et que] cette régression va à l'encontre des principes fondamentaux du droit du travail "." (source : les Echos du 5 août 2007).

Et sur le site du Medef, il y a toujours de quoi s'amuser :

Concernant l'université d'été du MEDEF :

"Le premier thème est « Fair play or not fair play, telle est la question »."

On peut supposer que Lolo et Cricri Lagarde ont eu le même (mauvais) professeur de littérature.

"Ce sont les circonstances de la vie, quant j’étais à Sciences Po qui ont fait que je suis allée vers le métier de sondeur. D’une certaine façon, faire du sondage d’opinion publique a quelques points communs avec votre métier [le journalisme]. En tout cas, il y a en a un qui est évident : c’est que votre métier, comme le mien, est consubstantiel à la démocratie."

Pierre Bourdieu, en 1996 :

"La science sociale rappelle les limites d'une technique qui, comme le sondage, ne livre que des opinions agrégées, à la manière d'un vote, et qui, à ce titre, peut devenir un instrument rationnel de gestion démagogique, subordonnée aux forces sociales immédiates [...] et n'est rien d'autre qu'une forme à peine déguisée de marketing."


"La liberté de la presse ne peut pas se concevoir sans la liberté d’entreprise, sans la liberté d’entreprendre. C’est l’entrepreneur qui crée le journal ou le groupe d’entrepreneurs."


"«D’évidence en France, la situation se dégrade », explique Elsa Vidal, responsable du bureau Europe pour Reporters sans frontières. En effet, contrairement à ce que l’on pourrait croire, la France ne se situe parmi les pays où la presse est la plus libre... Des puissances financières, comme politiques, font de plus en plus pression. Les journalistes sont de plus en plus contrôlés. « La presse en France ne doit pas déranger. Et une liberté qui ne dérange pas, n’en est pas une », continue-t-elle.Qu’en est-il de cette liberté dans le monde ? N’y a-t-il qu’en France que cela est le cas ? D’évidence non. La France se trouve à la 35e place du classement mondial de la liberté de la presse établi par Reporters sans Frontières. A la même place que la Bulgarie, l’Australie et le Mali." (Source, Agoravox, le 3 mai 2007)


"un patron de presse n’est pas un patron comme un autre. Dans ce domaine, plus que dans d’autres domaines, il doit y avoir une sensibilité particulière aux produits et pour moi, dans ce raisonnement, le mot produit n’est pas péjoratif."


Je ne crois pas... :

"Pour remplir leur fonction démocratique, les médias doivent être soustraits à l’emprise des pouvoirs économiques et politiques. Or ce n’est manifestement le cas ni des médias privés, ni des médias publics. Les logiques financières qui prévalent dans les premiers ont désormais gagné les seconds. Les pouvoirs publics, loin de garantir l’égalité du droit d’accès aux médias, le pluralisme de l’information et l’indépendance des journalistes, laissent faire et se contentent d’un pluralisme de façade. Il est urgent que cela change." (Observatoire des Médias, 3 octobre 2006).