Rouler un patin
Nicolas, le 11 avril 2007 :
"Car être Français ce n’est pas qu’une affaire de statut juridique, c’est aussi une affaire de sentiment. [...] [La France] ne vous demande pas d’oublier qui vous êtes, d’oublier d’où vous venez. La France ne s’est pas construite sur l’oubli des histoires personnelles. Elle ne s’est pas construite sur l’effacement des consciences individuelles. [...] La France, elle n’a cessé de changer tout au long de son histoire parce qu’elle n’a jamais cessé d’être un pays ouvert, parce qu’elle n’a jamais été un clan, une race ou une ethnie. La France c’est une volonté de vivre ensemble."
Brice Hortefeux, tribune dans le Figaro le 1er juin 2007 :
"Lier immigration, intégration et identité n’a rien de honteux. Cacher notre identité à ceux qui souhaitent s’installer en France reviendrait à renier les valeurs qui ont forgé notre histoire et à accepter l’idée que l’immigration ne soit dictée que par des considérations matérielles. La promotion de notre identité ne révèle strictement aucune hostilité à l’égard des immigrés. Elle n’entame en rien la diversité, elle donne aux étrangers un guide de valeurs républicaines à respecter. L’identité nationale n’est pas un concept, c’est une boussole pour les Français et pour toutes celles et ceux qui aspirent à le devenir."
Le 10 août, le président d'Honneur de la Ligue des Droits de l'Homme s'exprime :
"La mésaventure arrivée à une juive de l’Algérie, française depuis le décret Crémieux de 1870, à qui l’on demande la production d’un acte prouvant sa religion à l’occasion du renouvellement de sa carte d’identité (Libération du 7 août 2007), illustre assez bien la folie qui s’est emparée de l’administration française : tout renouvellement d’un document d’identité — le passeport nouvelle formule n’échappe plus à la règle — devient le prétexte d’une chasse aux « faux Français » qui fleure bon la xénophobie d’Etat. [...] Dans la pratique ce sont des millions de personnes qui sont concernées par cette traque d’autant plus absurde qu’elle est inutile dès qu’elle concerne une personne âgée de plus de 10 ans et ayant été reconnue comme française pendant cette période. L’article 21-13 du code civil dispose, en effet, que « peuvent réclamer la nationalité française par déclaration souscrite conformément aux articles 26 et suivants, les personnes qui ont joui, d’une façon constante, de la possession d’état de Français, pendant les dix années précédant leur déclaration ». C’est dire, en clair, qu’une personne ayant 30 ans, qui a eu une carte nationale d’identité depuis sa majorité et tous les attributs d’un Français, ne peut se voir refuser la nationalité française même si elle en a bénéficié par erreur. A quoi sert donc de faire peser sur des millions de personnes l’épée de Damoclès d’une nationalité contestée qui peut en même temps être rétablie par le biais d’une autre procédure ? Ceci atteste d’une double dérive : ce ne sont plus seulement les étrangers qui veulent venir en France, qui y résident ou qui veulent en acquérir la nationalité qui font l’objet d’un rejet avéré, ce sont aussi les Français d’origine étrangère et par extension ceux nés à l’étranger qui sont victimes de la même logique. La discrimination ainsi institutionnalisée a encore de beaux jours devant elle. Nous sommes bien entrés dans l’ère du contrôle a priori, avec comme alibi et comme moyen l’usage de l’informatique et de la biométrie."
Face à de tels problèmes, la réponse de Nicolas Sarkozy est adressée à... Surya Bonali :
"Vos deux courriers relatifs à l'interdiction de diffusion par le BVP de spots télévisés dénonçant la corrida, et à la contradiction entre cette position et le fait que les arènes ne soient pas interdites aux enfants et aux adolescents, me sont bien parvenus. Soyez assurée que je les ai lus avec attention"
Je propose aux partisans des droits de l'homme de se mettre au patinage artistique.
Nicolas, le 11 avril 2007 :
"Car être Français ce n’est pas qu’une affaire de statut juridique, c’est aussi une affaire de sentiment. [...] [La France] ne vous demande pas d’oublier qui vous êtes, d’oublier d’où vous venez. La France ne s’est pas construite sur l’oubli des histoires personnelles. Elle ne s’est pas construite sur l’effacement des consciences individuelles. [...] La France, elle n’a cessé de changer tout au long de son histoire parce qu’elle n’a jamais cessé d’être un pays ouvert, parce qu’elle n’a jamais été un clan, une race ou une ethnie. La France c’est une volonté de vivre ensemble."
Brice Hortefeux, tribune dans le Figaro le 1er juin 2007 :
"Lier immigration, intégration et identité n’a rien de honteux. Cacher notre identité à ceux qui souhaitent s’installer en France reviendrait à renier les valeurs qui ont forgé notre histoire et à accepter l’idée que l’immigration ne soit dictée que par des considérations matérielles. La promotion de notre identité ne révèle strictement aucune hostilité à l’égard des immigrés. Elle n’entame en rien la diversité, elle donne aux étrangers un guide de valeurs républicaines à respecter. L’identité nationale n’est pas un concept, c’est une boussole pour les Français et pour toutes celles et ceux qui aspirent à le devenir."
Le 10 août, le président d'Honneur de la Ligue des Droits de l'Homme s'exprime :
"La mésaventure arrivée à une juive de l’Algérie, française depuis le décret Crémieux de 1870, à qui l’on demande la production d’un acte prouvant sa religion à l’occasion du renouvellement de sa carte d’identité (Libération du 7 août 2007), illustre assez bien la folie qui s’est emparée de l’administration française : tout renouvellement d’un document d’identité — le passeport nouvelle formule n’échappe plus à la règle — devient le prétexte d’une chasse aux « faux Français » qui fleure bon la xénophobie d’Etat. [...] Dans la pratique ce sont des millions de personnes qui sont concernées par cette traque d’autant plus absurde qu’elle est inutile dès qu’elle concerne une personne âgée de plus de 10 ans et ayant été reconnue comme française pendant cette période. L’article 21-13 du code civil dispose, en effet, que « peuvent réclamer la nationalité française par déclaration souscrite conformément aux articles 26 et suivants, les personnes qui ont joui, d’une façon constante, de la possession d’état de Français, pendant les dix années précédant leur déclaration ». C’est dire, en clair, qu’une personne ayant 30 ans, qui a eu une carte nationale d’identité depuis sa majorité et tous les attributs d’un Français, ne peut se voir refuser la nationalité française même si elle en a bénéficié par erreur. A quoi sert donc de faire peser sur des millions de personnes l’épée de Damoclès d’une nationalité contestée qui peut en même temps être rétablie par le biais d’une autre procédure ? Ceci atteste d’une double dérive : ce ne sont plus seulement les étrangers qui veulent venir en France, qui y résident ou qui veulent en acquérir la nationalité qui font l’objet d’un rejet avéré, ce sont aussi les Français d’origine étrangère et par extension ceux nés à l’étranger qui sont victimes de la même logique. La discrimination ainsi institutionnalisée a encore de beaux jours devant elle. Nous sommes bien entrés dans l’ère du contrôle a priori, avec comme alibi et comme moyen l’usage de l’informatique et de la biométrie."
Face à de tels problèmes, la réponse de Nicolas Sarkozy est adressée à... Surya Bonali :
"Vos deux courriers relatifs à l'interdiction de diffusion par le BVP de spots télévisés dénonçant la corrida, et à la contradiction entre cette position et le fait que les arènes ne soient pas interdites aux enfants et aux adolescents, me sont bien parvenus. Soyez assurée que je les ai lus avec attention"
Je propose aux partisans des droits de l'homme de se mettre au patinage artistique.