vendredi 13 juillet 2007

Jour 68

Casual Friday

Communiqué de la Ligue des droits de l'Homme:

"La LDH constate que Madame Rama Yade, qui a accompagné le président de la République en Tunisie, n’a pas eu un mot sur les violations graves et généralisées des droits de l’Homme dont le pouvoir tunisien se rend coupable chaque jour. Pis encore, elle n’a pas trouvé une minute pour rencontrer les défenseurs des droits qui sont pourtant, chacun le sait, dans une situation dramatique. [...] Il est enfin significatif que, contrairement à ce qui a pu être prétendu ces dernières heures, Madame Yade n’ait eu aucun contact avec les ONG françaises de défense des droits avant de participer à ce voyage qui cautionne la dictature tunisienne."

Une dépêche de Reuters sur le site du Monde du 13 juillet:

"L'administration pénitentiaire française s'attend à héberger 80.000 détenus en 2017 alors qu'elle ne disposera que de 64.000 places, rapporte Le Monde daté de samedi. [...] Les responsables pénitentiaires estiment, selon cette note, que "la surpopulation carcérale, problème majeur, sera (...) durable"

Une dépêche Reuters dans L'Express du 13 juillet :

"Une trentaine de camionnettes, appartenant aux prostituées, et officiellement en infraction routière, ont été verbalisées et envoyées à la fourrière, malgré les protestations de leurs propriétaires. [...] Cette opération a été menée à la demande du tout nouveau préfet du Rhône, Jacques Gérault, un proche du président Nicolas Sarkozy. Ancien membre de son cabinet au ministère de l'Intérieur, il est entré en fonction à Lyon début juillet. "Il n'est pas acceptable que des familles et des enfants soient soumis au spectacle sordide de la prostitution", a déclaré Jacques Gérault à la presse"

Dans La Croix du 12 juillet:

"Pourquoi y a-t-il de plus en plus de malades mentaux dans les prisons ? Cette question est au cœur d’un rapport de la Fédération française de psychiatrie (FFP) sur l’expertise psychiatrique pénale, qui vient tout juste d’être rendu public. [...] depuis quelques années, les non-lieux prononcés pour irresponsabilité pénale sont de moins en moins nombreux. Et surtout, les tribunaux se montrent de plus en plus sévères avec les prévenus pour lesquels une altération du jugement a été retenue par l’expert."

Le rapport précisant que "35 % à 42 % des détenus ont été considérés par les enquêteurs comme manifestement malades, gravement malades ou parmi les patients les plus malades"

Le Nouvel Observateur du 13 juillet, interview de Jean-Paul Maurel, commandant de bord à Air France, membre du syndicat des pilotes :

"Je me retranche derrière des questions de sécurité et de morale. Je trouve extrèmement choquant comme citoyen, comme père de famille de voir embarquer des gens tabassés, menottés, ou même inconscients. Je parle ici de dignité, de droits de l’homme. [...] [Présents lors de l’entretien, d’autres commandants de bord qui souhaitent garder l’anonymat nous signalent que des policiers se seraient parfois permis des intimidations. On leur demande par exemple : « Rappelez moi votre nom ? » ou « Vous pouvez me montrer vos papiers ? » [...] Il y a une aggravation de la situation. Ce type de problèmes à bord se multiplient: les passagers sont bouleversés, les hôtesses et les stewarts aussi. En plus, quand des voyageurs protestent, ils se retrouvent parfois arrêtés et mis en examen eux-mêmes."

De son côté, "la Direction générale de la police nationale déclare avoir procédé à 6.000 "éloignements d'étrangers en situation irrégulière par voie aérienne" au cours des cinq premiers mois de 2007 [...] Elle met l'accent en outre sur l'existence d'une unité de la Direction centrale de la police aux frontières spécialisée dans les "escortes" d'étrangers expulsés et constituée de 200 policiers "tous volontaires" et "sélectionnés pour leurs qualités de sang-froid et de maîtrise". (mon emphase)

Une autre dépêche Reuters cette fois dans la Tribune:

"L'Union européenne n'avait pas été informée à l'avance de la visite jeudi en Libye de l'épouse de Nicolas Sarkozy, qui a rencontré les cinq infirmières bulgares condamnées à mort [...] Parlant sous couvert de l'anonymat, des responsables européens n'ont pas caché leur agacement face à ce que certains considèrent comme une tentative du vibrionnant président français de tirer la couverture à lui, à la dernière minute, dans l'éventualité d'un règlement de cette crise à laquelle l'UE travaille depuis des années."

Bon week-end...