mardi 24 juillet 2007

Jour 79

Coup de pouce

Associated Press, le 23 juillet, lu sur le site de la Tribune :

"Je vais demander à ce qu'on recense l'ensemble des condamnations de la France par la Cour européenne des droits de l'Homme: je veux savoir pourquoi on a été condamnés et quelles réponses on a apporté"

Alors Rama tu essayes de trouver un PC avec une connexion Internet et tu vas et du coup juste en tapant "France" tu trouves déja ça (+ de 100 résultats quand même).

En même temps je te comprends tu dois d'abord t'occuper des vrais principes ancrés dans ton coeur comme :

"Interrogée sur son refus de rencontrer le président congolais Sassou N'Guesso lors de son passage à Paris, elle expliqué avoir "estimé qu'une rencontre dans un hôtel parisien n'était pas le moyen le mieux adapté pour parler des droits de l'Homme" (mon emphase)

Le petit Nicolas avait d'ailleurs acueilli Sassou le 5 juillet, comme le souligne ce commentaire lapidaire de l'Elysée : "Il a une connaissance très intime des grands sujets du continent africain."

Le même N'Guesso qui payait en 2006 sa note d'hôtel de 295 000 $ en cash alors que 70% de la population du Congo vit avec moins d'1,15 £ par jour.

Toujours le même N'Guesso contre qui une plainte a été acceptée le 18 juin 2007 par le parquet de Paris.

De son côté le site de l'UMP commente ainsi la rencontre entre Sassou N'Guesso et Patrick Devedjian :

"Lors de cet entretien informel et convivial, le Secrétaire général délégué de l’UMP et le chef de l’Etat congolais ont exprimé leur volonté commune de rapprochement et de resserrement des liens -déjà étroits- entre la France et le Congo [...] Par ailleurs, au cours de cette rencontre chaleureuse, les deux hommes ont évoqué divers grands dossiers notamment la francophonie et les grands équilibres géopolitiques en Afrique."

Les liens déja étroit alors que (à lire ici et ) :

"Lors des guerres civiles de l’été 1997 et de 1998-99, financées par Elf et plusieurs banques françaises, les milices de Sassou (les Cobras) ont massacré et violé de façon systématique. On parle de 100 000 morts. La justice française a reconnu en 2002 qu’on pouvait parler de Denis Sassou Nguesso comme d’un « dictateur », auteur de « crimes contre l’humanité »."

Le journaliste Théophile Kouamouo du Messager (journal camerounais) conclu tristement :

"Par ailleurs, seuls les naïfs s’étonneront de l’empressement de Nicolas Sarkozy à recevoir à l’Elysée des présidents africains richissimes qui ne symbolisent en rien la "rupture" avec les "réseaux d’un autre temps" dont il s’est prévalu durant sa campagne. Si ce n’est pas un moyen d’intimider les juges, alors qu’est-ce donc ?"

Et tout ce que Rama trouve à dire, c'est que l'on ne vas pas à l'hôtel pour parler des droits de l'homme.

Autant de courage politique, ça force le respect.