mardi 9 octobre 2007

Jour 155

Culture de masse

Les Echos, le 9 octobre 2007 :

"Christine Albanel, la ministre de la Culture et de la Communication, a annoncé hier à Cannes, à l'occasion de l'ouverture du Mipcom, le Salon annuel des contenus audiovisuels, la mise en chantier d'une vaste réforme de l'audiovisuel français. [...] Christine Albanel n'a pas caché être favorable à davantage de publicité sur le petit écran [...] Troisième chantier, et non des moindres, celui de l'évolution des règles anti-concentration. [...]Le gouvernement souhaite, ni plus ni moins, favoriser l'émergence de grands groupes de médias français, présents en télévision, en radio, en presse et dans l'Internet"

Communiqué de la Fédération Internationale des Journalistes :

"La confiance du public et des utilisateurs des services d’information s’érode et il existe une impression croissante que le journalisme ne parvient plus à remplir son rôle de « chien de garde » de la société, et ce en raison des intérêts qui régissent l’industrie des médias.

[...]

Quelques problèmes majeurs sont:

[...]

Le pouvoir aux mains d’une minorité : une poignée de groupes mondiaux de médias étend son emprise économique et culturelle à travers l’acquisition de centres de loisirs, des télévisions, des entreprises d’édition, de musique et même de théâtre. La dérèglementation a stimulé le pouvoir économique des multinationales des médias, mais aussi leur pouvoir politique. Ils exigent de plus en plus de facilités légales sur la propriété, ils dépensent des sommes énormes en donations publiques et en pressions sur les politiciens.

La concentration soutenue par les lois nationales : La plupart des gouvernements de pays développés ont adopté -ou sont en train de le faire- des législations pour accélérer le processus de concentration. Les menaces à l’encontre de la diversité et du pluralisme de nos médias n’ont jamais été aussi importantes, et la concentration des médias a également un impact sur la qualité du travail des journalistes.

La FIJ estime que le marché en tant que tel ne peut pas protéger le pluralisme et la diversité. Le public a besoin d’être informé correctement et les services d’information doivent être régulés au-delà des impératifs d’audience, de profits ou d’objectifs commerciaux."