Sondages sans frontières
Pour une analyse du traitement de la gréve par les médias, un petit tour par l'Acrimed :
"« La France prise en otages » (France Soir), « Une majorité de Français contre la grève » (Le Figaro avec une photo de quai de gare bondée), « Jeudi noir dans les transports » (en « une » du Monde.fr), « C’est parti pour la grande galère » (en « une » du site internet de RTL) : Le 17 octobre, à la veille de la journée d’action, les titres de la plupart des titres de presse écrite ou des sites Internet d’information recyclent une nouvelle fois les expressions éculées (voir en « Annexe »), les commentaires prémâchés et hostiles aux salariés en lutte, mais de rigueur par temps de mobilisations sociales"
Ainsi que dans cet autre article :
"Parmi les pourcentages livrés par les sondages, les journaux mettent en avant ceux qui les arrangent : s’ils sont favorables au mouvement, ils trouveront le pourcentage qui indique que « l’opinion publique » est pour les grévistes tandis que s’ils soutiennent le gouvernement, ils titreront sur un pourcentage moins favorable. Le mouvement de grève annoncé du jeudi 18 octobre n’a pas fait exception. L’Humanité du mercredi 17, s’appuyant sur un sondage de l’institut CSA, titrait ainsi, en gros caractères, en première page : « 54% des Français soutiennent la grève » tandis que Le Figaro du même jour titrait à l’inverse [...] Quitte à céder à cette pratique, pourquoi la limiter aux seuls mouvements sociaux, [...] ? S’il devait en être ainsi, c’est toute la politique qu’il faudrait, pour être équitable, soumettre à ce régime. Pourquoi, en ce jour de grève, ne pas avoir fait faire des sondages pour savoir ce que les Français pensent, non pas de la grève, mais, par exemple, des récentes mesures fiscales en faveur des classes privilégiées ou de la pratique des stocks options par les dirigeants des entreprises ? Lirait-t-on alors, dans la presse, en gros titres en première page, sondages à l’appui, que les Français sont « contre » parce que ces mesures et ces pratiques défendent des « intérêts catégoriels » (ou, plus simplement, des intérêts de classe) ?"
Pour une analyse du traitement de la gréve par les médias, un petit tour par l'Acrimed :
"« La France prise en otages » (France Soir), « Une majorité de Français contre la grève » (Le Figaro avec une photo de quai de gare bondée), « Jeudi noir dans les transports » (en « une » du Monde.fr), « C’est parti pour la grande galère » (en « une » du site internet de RTL) : Le 17 octobre, à la veille de la journée d’action, les titres de la plupart des titres de presse écrite ou des sites Internet d’information recyclent une nouvelle fois les expressions éculées (voir en « Annexe »), les commentaires prémâchés et hostiles aux salariés en lutte, mais de rigueur par temps de mobilisations sociales"
Ainsi que dans cet autre article :
"Parmi les pourcentages livrés par les sondages, les journaux mettent en avant ceux qui les arrangent : s’ils sont favorables au mouvement, ils trouveront le pourcentage qui indique que « l’opinion publique » est pour les grévistes tandis que s’ils soutiennent le gouvernement, ils titreront sur un pourcentage moins favorable. Le mouvement de grève annoncé du jeudi 18 octobre n’a pas fait exception. L’Humanité du mercredi 17, s’appuyant sur un sondage de l’institut CSA, titrait ainsi, en gros caractères, en première page : « 54% des Français soutiennent la grève » tandis que Le Figaro du même jour titrait à l’inverse [...] Quitte à céder à cette pratique, pourquoi la limiter aux seuls mouvements sociaux, [...] ? S’il devait en être ainsi, c’est toute la politique qu’il faudrait, pour être équitable, soumettre à ce régime. Pourquoi, en ce jour de grève, ne pas avoir fait faire des sondages pour savoir ce que les Français pensent, non pas de la grève, mais, par exemple, des récentes mesures fiscales en faveur des classes privilégiées ou de la pratique des stocks options par les dirigeants des entreprises ? Lirait-t-on alors, dans la presse, en gros titres en première page, sondages à l’appui, que les Français sont « contre » parce que ces mesures et ces pratiques défendent des « intérêts catégoriels » (ou, plus simplement, des intérêts de classe) ?"