vendredi 12 octobre 2007

Jour 158

Le prix du danger

Le Figaro, le 12 octobre 2007 :

"les membres de la commission Attali sur la croissance sont tombés d'accord « à une quasi-unanimité », pour demander au président de la République de reconsidérer la question du principe de précaution. [...] Charte dont l'article 5 stipule que « lorsque la réalisation d'un dommage (...) pourrait affecter de manière grave et irréversible l'environnement, les autorités publiques veillent, par application du principe de précaution (...) à l'adoption de mesures provisoires et proportionnées afin de parer à la réalisation du dommage » [...] Les membres de la commission Attali y voient un frein majeur à la croissance. « Pour croître, notre économie ne peut plus se contenter de copier le modèle américain, comme au cours des Trente Glorieuses, elle doit innover », résume l'un des économistes de la commission. « Or dans l'innovation il y a forcément une part d'incertitude, un risque à assumer. »" (mon emphase)

Un article de l'économiste Michel Husson :

"Dans un point de vue publié sur le site de l'OFCE Henri Sterdyniak évalue le coût des avantages spécifiques des régimes spéciaux à moins de 2 milliards (650 millions à EDF-GDF, 500 millions à la SNCF et 200 millions à la RATP). Mais la réforme ne concerne ici encore que les futurs retraités, relativement peu nombreux. Elle permettrait au mieux « un gain de 200 millions la première année, qui pourrait atteindre 1 milliard en 5 ans, 2 milliards à terme. Aussi, l'enjeu financier est-il faible ». Indépendamment du débat sur l'équité que la désignation à la vindicte publique de boucs émissaires ne permet pas de poser correctement, le constat est le même : beaucoup de bruit pour rien. [...] Une fois la question des régimes spéciaux réglée, la voie sera libre pour cette « troisième réforme des retraites » évoquée par Sarkozy dans son discours de politique sociale. La durée de cotisation sera à nouveau allongée pour tout le monde"